Description
Elle a tenté d’errer là encore, dernier regard désespéré par la fenêtre de la cuisine sur le jardin pour y deviner le mur de l’appentis à quelques mètres et y rêver le fantôme de l’olivier, terrible. Encore le passé s’invitait, l’abordait sans relâche de souvenirs fugaces, vifs, douloureux, surannés. D’absences effrayantes, impossibles. Café coulé, Simone s’y est accrochée, a pris le temps de le verser, de le remuer, de l’aérer en tentant de s’y réchauffer l’œil noyé au tourbillon noir. L’a bu de petites gorgées alertes, savouré sur la langue et jusqu’au creux de la gorge écoulé, légèrement épaissi de sucre. A cherché à s’y saisir.